Potentialités
Blended Intensive
Program_ Dans le toucher
02-30/09/24
Partenaires : Academie Royal des beaux-arts – École Superieur des Arts, Brusselles, Belgique; École Supérieur d’Art et Design Saint-Etienne, France, Vysoká škola výtvarných umení v Bratislave, Slovakia, UQAM, Montreal, Canada.
Guimarães
L’unité curriculaire « Dans le toucher – Racines et Ontologie dans le Textile » ancrera un Blended Intensive Programme, financé par le programme Erasmus*, et en continuité avec le projet Erasmus+ « Arts & Crafts Aujourd’hui », entre l’Université de Porto (FBAUP), l’Académie Royale des Beaux-Arts – École Supérieure des Arts (Bruxelles, Belgique), l’ESADE – Saint-Étienne, et l’Académie des Arts et du Design de Bratislava (Slovaquie) et avec la collaboration de UQAM, Montreal, Canada. Les notions de racines et d’ontologie se concentrent sur la dimension ancestrale du savoir-faire et la connexion avec la culture familiale et locale. Les matières naturelles et organiques, ainsi que les éléments personnels et familiaux (par exemple : technologies, processus, matériaux, souvenirs), sont essentiels au développement d’un réseau interculturel et interdimensionnel autour du textile et de ses contextes. Cette proposition, coordonnée par Rute Rosas, Domingos Loureiro et Isabel Quaresma, se présente comme un point de départ pour la réalisation d’un projet commun en vue de sa présentation à la Biennale Contextile 2024, qui aura lieu entre septembre et décembre, sous le thème « To TOUCH ». Ainsi, pour le développement de cette initiative, chaque partenaire et participant est invité à collecter des matériaux inutilisés, ainsi que des éléments multisensoriels naturels (plantes, champignons, épices) pour les processus liés à l’univers textile, des recettes ou des idées liées à leur contexte local et familial, qu’ils devront partager lors de la semaine d’activités à Bruxelles. Ces matériaux, processus et souvenirs seront la matière première pour le développement du travail final, dont la concrétisation est prévue lors des semaines à Bruxelles et à Saint-Étienne, puis à Porto et à Guimarães. À chaque activité, des actions de formation et de partage de connaissances techniques en teinturerie, impression, rembourrage, techniques d’aiguille, tapisserie, tissage et autres techniques et procédures en fonction des fibres et des matériaux collectés sont prévues pour une composition artistique de nature collective. L’objectif est également de compiler tous les processus et techniques dans un document unique, à présenter au sein d’Arts & Crafts Aujourd’hui et à Contextile.
« Dans le toucher :
Racines wet Ontologie »
Coordination : Rute Rosas
Enseignants : Rute Rosas, Domingos Loureiro et Isabel Quaresma, Laetitia Sedziejewski, Justine Van Impe, Cécile Van Der Haegen, Blanka Cepkova, Beáta Gerbocová
Ce programme réunira 20 étudiants de différents pays, comptera 3 ECTS, avec un total de 81 heures de formation et 27 heures de contact em format b-learning.
Programme :
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L’univers du textile dans le Nord du Portugal et dans le monde : matières, moyens et outils.
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Le textile comme possibilité d’expression technique/artistique dans la formalisation plastique.
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Modèles et structures de création, individuels et en équipe.
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Bases et expérimentation de la recherche pour organiser, planifier, projeter et matérialiser.
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Gérer de manière critique les différentes phases du travail en fonction des résultats souhaités.
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Laboratoire expérimental avec des schémas de réalisation individuels et/ou de groupe.
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Pratiques d’exposition et de diffusion d’événements artistiques.
Objectifs de la formation :
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Développer des compétences relatives aux composantes théoriques et pratiques impliquées abordant l’univers du textile comme structure fondamentale en création collective.
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Présenter l’ontologie du textile en la reliant au lieu et à ses implications physiques et culturelles.
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Acquérir des compétences collaboratives dans la création artistique, qui culmineront dans une exposition dans le cadre de la Contextile - Biennale d’Art Textile Contemporain, 2024, à Guimarães.
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Favoriser un espace de réflexion critique et artistique, à la fois individuellement et collectivement.
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Rapprocher des processus et des méthodologies d’enseignement différenciées provenant de diverses cultures et lieux.
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Renforcer les compétences transversales pour répondre à des énoncés pratiques et artistiques et promouvoir des compétences sociales et de recherche.
Blended Intensive
Program_ Atelier Nomade
BIP ATELIER NOMADE
Coordonné par Graciela Machado
Proposition pour un programme de mobilité courte combinant apprentissage hybride et en présentiel. Le Programme Intensif Mixte Erasmus+ (BIP) est un programme de mobilité courte financé par l’Union Européenne, qui, dans ce cas, prendra la structure déjà mise en place dans l’Atelier Nomade. Ainsi, nous avons ATELIER NOMADE : LITHOGRAPHIE IN SITU, avec des partenaires de l’École Supérieure d’Art et Design de Saint-Étienne (France), de l’Académie Royale des Beaux-Arts de Bruxelles École Supérieure des Arts (Belgique), de la RWTH Aachen University (Allemagne), et de la Faculdade de Belas Artes da Universidade do Porto. Ce programme intensif attribuera 3 ECTS.
Le partenaire coordinateur sera la Faculdade de Belas Artes da Universidade do Porto, et les prochaines éditions se tiendront en janvier 2025.
Le programme intensif impliquant l’École Supérieure d’Art et Design de Saint-Étienne (France), l’Académie Royale des Beaux-Arts de Bruxelles École Supérieure des Arts (Belgique), la RWTH Aachen University (Allemagne), et la Faculdade de Belas Artes da Universidade do Porto (Portugal) est conçu pour offrir aux étudiants une expérience éducative riche et multiculturelle basée sur la lithographie. Le programme attribuera 3 ECTS (Système Européen de Transfert et d’Accumulation de Crédits), reflétant la charge de travail et les résultats d’apprentissage obtenus au cours du programme.
La nouveauté de l’approche de la lithographie in situ réside dans la proposition de revisiter son histoire ancienne, où la condition de globalité était garantie en utilisant des matériaux naturels et des ressources technologiques de base, ce qui se relie au présent en utilisant la ville comme site spécifique pour la réflexion et comme outil/idée pour des revenus futurs en utilisant une technique de reproduction séculaire.
Le programme de cours est orienté vers les pratiques spatiales de la lithographie en tant que stratégie expérimentale de préservation et d’innovation, explorant l’observation des matériaux et leur recréation par une reconstruction en laboratoire, l’identification de ce qui est visible dans l’architecture, les archives, et l’objectif écologique d’un retour aux techniques artisanales dans un contexte urbain.
Cet engagement technologique, artistique et multi-exploratoire repose sur la reconnaissance des outils utilisés en lithographie, l’utilisation de matières premières (supports, pigments et charges) d’origine locale, l’étude de la lithographie et de sa relation avec l’histoire et la transformation de la ville, ainsi qu’un test d’application pratique par des incursions in situ visant à réaliser des lithographies dans divers espaces.
Tout au long du processus d’enseignement-apprentissage, le programme sera couvert en utilisant des pratiques pédagogiques innovantes, alignées sur les objectifs suivants :
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1
Comprendre la lithographie in situ en tant que concept et méthode d’approche du contexte urbain/naturel (espaces d’utilisation, ressources, matériaux, communauté)
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2
Comprendre les exigences de pratique de base pour la lithographie et les rôles des différents acteurs impliqués dans leur étude, préservation et diffusion
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3
Montrer pourquoi et comment différentes disciplines doivent travailler ensemble pour observer et utiliser la lithographie (approche transdisciplinaire, pensée interdisciplinaire)
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4
Débattre des sujets sur les dimensions sociales, culturelles et politiques du patrimoine graphique, de l’architecture, de l’écologie et de l’artisanat telles que proposées par l’histoire de la lithographie
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5
Activités en intérieur et en extérieur concernant des sujets tels que l’utilisation des arts et de l’artisanat dans les pratiques de design, d’illustration et d’architecture
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6
Utiliser les archives locales, publiques et privées comme ressources communes pour mieux connaître les « histoires » globales et locales de la lithographie et de l’image imprimée
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Exposition des concepts et apprentissage basé sur des projets
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Débats sur les sujets couverts
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9
Reconstruction pratique des pratiques matérielles liées aux arts et à l’artisanat
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Travail pratique et collaboratif pour consolider les connaissances et développer des compétences
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Visites techniques pour apprendre sur des études de cas et des archives historiques
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Réutilisation de l’espace et intervention spécifique au site
Les participants sont invités à partager leurs expériences, leurs questions et à interagir avec leurs pairs dans des discussions riches en forum situées dans la ville. Plus important que la transmission de connaissances est l’acquisition de compétences basées sur la réflexion et la critique des sujets présentés, à travers une pratique expérimentale guidée autour des différents sujets couverts. L’approfondissement des connaissances par des exercices pratiques de reconstruction/réparation/réutilisation et un projet collectif permet aux participants de développer des compétences, de favoriser une pensée critique scientifiquement et techniquement fondée, et de stimuler la pratique artistique qu’elle soit basée sur l’architecture, le design, l’illustration, les arts exploratoires et l’artisanat
Description de la composante virtuelle (20 heures) : Présentations en sessions virtuelles ; Séminaire en ligne/Masterclass ; résultats de l’atelier intensif avec base de données en ligne.
Durée : Le programme est généralement de courte durée et intensif, se concentrant sur un apprentissage concentré dans un laps de temps spécifique.
Crédits : La réussite du programme permettra aux participants d’obtenir 3 ECTS.
Résultats d’apprentissage : Les participants peuvent s’attendre à améliorer leurs compétences en art et design, à se familiariser avec différentes perspectives culturelles et académiques, et à collaborer sur des projets avec des pairs de divers horizons.
Expérience multiculturelle : Les étudiants bénéficieront de l’exposition à diverses méthodologies d’enseignement, traditions artistiques et philosophies du design.
Réseautage : Opportunités de se connecter avec des étudiants, des professeurs et des professionnels de plusieurs pays et institutions.
Développement des compétences : Les programmes intensifs se concentreront sur l’expérience pratique et concrète, permettant aux étudiants de développer et de perfectionner leurs compétences dans un contexte réel.
Partenaires : Le programme inclut la Fundação Marques da Silva comme partenaire, élargissant sa portée et son impact.
Atelier :
Coulée dans le sable
2025
Objectifs :
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Apprentissage de la technique de coulée de verre dans le sable
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Réalisation de moules en sable
Méthodologie :
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L’atelier se déroulera sur une semaine
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Les étudiants commenceront par développer les prototypes, puis ceux-ci seront pressés dans le sable et le verre sera coulé
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Placement du verre dans les moufles, courbes de recuisson
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Visualisation des pièces
Résultats :
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Réalisation d’un manuel
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Réalisation d’une exposition
Atelier :
Atelier de Pâte Verre
2025
Toujours en 2025, une des étudiantes ayant participé aux activités (Catarina Pinto) animera un atelier de pâte de verre en utilisant des éléments organiques tels que des petites branches, des feuilles insérées dans du sable, du kaolin et de la cendre. Ces expériences sont déjà en cours de développement dans le contexte des cours, et Catarina présentera un travail dans l’exposition Encaixe, dont l’inauguration est prévue le 8 juin à Árvore – Cooperativa de Atividades Artísticas, C.R.L.
Presentation
of potentialities
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Post-project, AFAD has harnessed the creative momentum generated by “Arts and Crafts Today,” translating it into a series of pedagogical assignments that challenge students to reinterpret traditional motifs within contemporary contexts. The theme of ornamentation in glass and the adaptation of traditional crafts into modern jewelry design are just two examples of how the project’s influence has permeated the academy’s curriculum. Moreover, the connections forged during the workshops have blossomed into enduring collaborations, such as the glass symposia at Rona (new members), which continue to enrich the educational experience.
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Looking ahead, AFAD is fostering the growth of these educational networks, with plans for art educators from St. Etienne to participate in an international jewelry project and a workshop at Šperkstret (International Jewelwery workshop and conference in September 2024 in Bratislava).
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Participation of AFAD educators in a project dedicated to the revitalization of glass production in Portugal. Porto was inspired by a similar project realized by educators with AFAD and invited them as supervisors and advisors. (In progress.)
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Participation of textile departments from AFAD at the BIP Contextile exhibition in Porto in September 2024.
These initiatives underscore AFAD’s commitment to evolving its teaching methodologies, ensuring that the legacy of the project not only endures but also propels forward the pedagogical evolution in art schools.
The project enrich teaching practices by:
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Encouraging Active Learning: Moving beyond lectures to more immersive, hands-on experiences that engage students directly with their craft.
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Promoting Cross-Disciplinary Learning: Integrating different fields of study to foster a broader understanding of art and design.
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Facilitating Industry Partnerships: Building connections with professionals and industries related to the arts to provide students with real-world insights and opportunities.
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Expanding Cultural Horizons: Encouraging international collaboration to expose students to global art practices and perspectives.
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Showcasing Student Work: Providing platforms for students to exhibit their work, which is essential for professional development and public engagement.
By incorporating these elements into their teaching, educators can create a dynamic and engaging learning environment that prepares students for the evolving demands of the art world. The AFAD workshop’s methodology and outcomes offer a blueprint for how art education can be both rooted in tradition and forward-looking, fostering an educational space where innovation thrives.
Histoire du temps présent
vers une histoire du temps futur
Le projet Erasmus + A&Ca, aujourd’hui réservoir de potentialité créative et espace de résilience, a permis de mettre ensemble 6 écoles d’art, de design et faculté universitaires internationales. Pendant les 3 ans du projet un véritable partenariat s’est établi entre les écoles participantes. Partenariat qui a permis pendant la durée du projet, des échanges pédagogiques, des élaborations et expérimentations artistiques sur les liens entre Design, Art et Artisanat, tenant présentes les questions très actuelles du digitale, dans le signe de la diversité et hospitalité des écoles partenaires.
Les six écoles ont montré une envie et un engagement réel de collaboration et de continuation sur les thématiques abordées lors des trois ans du projet. La collaboration a permis de développer des méthodologies de travail et un langage commun, tenant toujours présent la diversité propre à chaque partenaire, dans le but d’aborder le terrain de la recherche-création et reformuler les rapports entre théorie et pratique, artistes et artisan·es,étudiant·es et enseignant·es dans la perspective et contexte environnants et de leurs tissus socio-économiques.
Pendant les 3 années de travail commun les 6 écoles/facultés ont toujours envisagé l’histoire du temps présent dans la perspective d’une histoire du temps futur et à ce propos le projet A&Ca, permettra de créer un réseau européen et non-européen qui touche aux productions artistiques et artisanales ainsi qu’aux productions industrielles.
Les six écoles ont donné un avis favorable sur une programmation future d’échanges et collaborations basée sur trois points :
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1
Échanges permanentes entre enseignant·es et étudiant·es : Possibilité de mettre nos points communs et divergents qui font la qualité de l’enseignement des écoles partenaires dans les pratiques pédagogiques et artistiques en lien, afin pour créer un réseau singulier qui base les échanges sur des pratiques et pédagogies déjà expérimentées
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2
Au travers du programme Erasmus la possibilité de la mise en place de co-diplômes conjoints entre les écoles en question. Les co-diplômes conjoints donneront la possibilité aux étudiant·es de essayer une polyvalence et capacité d’adaptation aux différents environnements professionnels. Le co-diplôme permets aussi aux étudiant·es de se spécialiser dans des domaines différentes et d’agencer des études et pratiques artistiques qui se complètent mutuellement
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3
Le travail artistique et pédagogique des écoles d’art et design et leurs recherche respectives restent un point centrale pour préparer les nouvelles générations à une vision plus claire qui peut intervenir dans l’économie européenne. Les écoles qui ont participé au projet préparent les nouvelles générations d’artistes et designers à renouveler et transformer le monde industriel pour une nouvelle configuration sociale du projet ouverte vers le monde non-européen.
De manière tangible les trois livrables accomplis par les écoles : L’abécédaire, la plateforme collaborative et le Web to Print sont des socles qui se révèlent essentiels pour la mise en place des futures collaborations. Les trois livrables seront des outils qui resteront dans le temps, et seront des points de références ou de départ pour les prochaines générations d’artistes, artisan·es ou designer·euses et point de départ pour des collaborations à venir avec d’autres écoles.
La technique
et la main
La technique et la main
comme retour au sensible
L’approche pédagogique dominante en écoles d’art ‒ notamment en France ‒ privilégie encore l’intellect (les thématiques, les intentions, les références, les discours, les programmes, etc.) par rapport à la main (la technique étant considérée, depuis la modernité, comme une habileté simplement acquise par le labeur et dont il conviendrait de se méfier). Les acteurs historiques du mouvement Arts & Crafts ont démontré ‒ théoriquement et pratiquement ‒ qu’il est possible de dépasser cette opposition héritée de la modernité, laquelle s’est largement fondée sur la dichotomie entre art et artisanat. Après l’art conceptuel, Fluxus (« Bien fait, mal fait, pas fait »), l’art relationnel, les images dites virtuelles et les différentes modalités cherchant à rompre avec le matériau, une large part de la création contemporaine témoigne d’un retour au geste, au travail de la main et aux savoir-faire techniques. Parmi la nouvelle génération, beaucoup d’artistes et d’étudiants demandent un apprentissage technique et un travail de la main, perçus par eux comme la réhabilitation des qualités plastiques de l’œuvre. Ce désir semble notamment correspondre à un besoin de retrouver un ancrage dans la matérialité et une prise sur le monde qui, aux yeux de cette génération, paraissent insuffisantes dans les pratiques moins incarnées qui se sont imposées dans la création des années 1980-2000. Pour ne citer que quelques exemples, le renouvellement de la céramique (depuis une vingtaine d’années), la curiosité pour les techniques photographiques analogiques (voire la photographie primitive et la fabrication de sténopés, voir Michel Poivert, Contre-culture dans la photographie contemporaine), le réinvestissement du textile dans une perspective féministe, et plus largement la réhabilitation du « beau » ou du « sensible » témoignent d’une réelle bifurcation dans les taxinomies et les hiérarchies traditionnelles.
La technique et la main
comme indiscipline
et possibilité d’émancipation
Les workshops ont permis de mettre les participants ‒ aussi bien les étudiants que les enseignants ‒ à l’épreuve des carences des savoirs qu’ils croyaient acquis et des découvertes de compétences dont ils n’avaient pas conscience. Concrètement, les étudiants familiers avec la céramique, par exemple, ont dû revoir leurs habitudes pour apprendre à maîtriser les subtilités des émaux de Longwy; les sculpteurs ont dû totalement repenser leur rapport à la matière et à l’outil pour aborder la conception et la réalisation de bijoux; les pratiquants du textile qui maîtrisent l’utilisation d’un métier à tisser se sont confrontés, avec le tufting à une technique en plein essor qui fait appel à des gestes et des temporalités proches de ceux de la peinture et de la sculpture, etc. Ces situations de remise en question et d’hybridation des savoirs conduisent à la constitution de parcours d’expériences qui dépassent le cadre académique pour former une identité complexe et plurielle, propre à chacun, favorisant la constitution de démarches singulières. Ce sont ces identités et ces démarches qui permettent à chaque étudiant de définir peu à peu son travail en s’émancipant des savoirs constitués pour mêler tous les apports de manière très personnelle. Il ne s’agit donc aucunement de former des techniciens spécialisés mais, au contraire, d’encourager la distance critique, les croisements et l’expérimentation. Cette dynamique d’émancipation a bien entendu une dimension politique, conformément à la pensée de William Morris, la notion même de « discipline » ‒ technique, scolaire ou académique ‒ étant convertie en une recherche de l’in-discipline, sinon de la « révolution permanente » (Fluxus), si essentielle pour l’innovation artistique.
La technique et la main comme déplacement
Le point précédent (« b- La technique et la main comme indiscipline et possibilité d’émancipation ») comprend le pouvoir de déplacement des savoirs, mais cette notion renvoie également à des déplacements très concrets : les bifurcations pédagogiques expérimentées lors du programme Arts & Crafts aujourd’hui n’ont pu se faire que par le frottement à des altérités. Que ce soit du point de vue technique, culturel, politique ou historique, l’altérité s’est révélée centrale : que se passe-t-il lorsqu’un photographe travaille sans appareil photo ? lorsqu’un peintre quitte la toile pour travailler sur un élément mobilier, tel qu’un paravent ? lorsqu’un anthropologue comme Tim Ingold articule travail manuel et technologies numériques ? Tous ces déplacements des savoirs ne peuvent exister que par des déplacements physiques : aller à la rencontre de l’autre. La dimension internationale du programme a donc été absolument essentielle puisqu’elle a permis aux participants de rencontrer d’autres contextes nationaux, d’autres traditions culturelles, d’autres équipements techniques (en particulier le verre, la fonte, le textile), d’autres procédures pédagogiques (entre verticalité et horizontalité).
Histoire
et prospective
Karim Ghaddab
Le rapport à l’histoire élaboré par William Morris articule revisitation du passé (le modèle médiéval, en particulier) et prospective (le programme artistique, économique, social, politique d’Arts & Crafts). Reprendre ce contenu à l’identique, plus d’un siècle plus tard, n’aurait pas grand-sens : toutes les conditions historiques du mouvement anglais ont considérablement évolué (en particulier l’irruption de nouveaux matériaux synthétiques, des technologies informatiques et de l’intelligence artificielle), même si l’analyse globale demeure pertinente (ce n’est pas le lieu, ici de revenir sur les intuitions de Morris concernant l’articulation entre design et art, la préservation de l’environnement, l’émancipation des travailleurs, le rôle central de l’éducation ou encore l’élaboration d’une société plus égalitaire).
Un point s’est néanmoins révélé essentiel et riche de potentialités pour l’enseignement : le rapport au passé et l’anticipation des problématiques à venir ne peuvent plus s’opposer. Dans la semaine de workshops, la conférence de Michael Woolworth a démontré par l’exemple combien une technique ancienne et associée à une époque précédant l’imprimerie, telle que la lithographie, se révèle aujourd’hui prisée par les artistes contemporains pour ce qu’elle permet d’expérimentations et de plasticité. L’atelier de sérigraphie à l’ESADSE a été l’occasion de remettre en état une presse et de sensibiliser les participants à la richesse offerte par cette technique. Il n’y a donc pas d’opposition entre passé, présent et futur, mais là encore une communauté de ressources qui demandent à être mobilisées de façon souple et inventive.
Sur ce point, la bifurcation pédagogique réside donc en ceci : nous sommes historiquement sortis du grand récit du progrès qui a fait que, depuis la Renaissance et les Lumières, le passé est toujours regardé comme dépassé, tandis que le futur est représenté comme une promesse eschatologique. Désormais, passé et futur se réconcilient en un même récit. L’enseignement des techniques, des références et des conceptions issues d’un passé même lointain, non seulement ne s’oppose pas à l’innovation, mais au contraire la féconde et la dynamise. Il n’est pas de création sans mémoire.