UQAM

2024
.université de .québec à montréal, école des .arts visuels et .médiatiques

L’école des arts visuels et médiatiques de l’UQAM fait partie intégrante de la Faculté des arts qui regroupe aussi les études en danse, design, histoire de l’art, littérature, musique et théâtre. La Faculté des arts, reconnue comme l’une des plus importantes au Canada, est située au cœur du Quartier latin de Montréal, ville qui figure parmi les meilleures villes universitaires au monde selon le classement QS Best Student Cities. La Faculté joue un rôle de premier plan dans la vie intellectuelle et culturelle de Montréal, tout en participant au rayonnement international de celle-ci.

L’École a pour mandat de renouveler et de transmettre, au sein de la société québécoise, la vitalité des savoirs émergents de la pratique de l’art et de la pensée sur l’art. Ce mandat s’incarne à tous les cycles universitaires, depuis les programmes de certificat, de baccalauréat et de maîtrise en arts visuels et médiatiques, jusqu’au programme de doctorat en Études et pratiques des arts. Le programme de doctorat (créé en 1997) a été le premier programme de doctorat au Canada. Conjuguant les savoirs et les savoir-faire, ces programmes prennent la forme d’activités de création, de recherche et d’enseignement dans des champs de pratique aussi diversifiés que les arts d’impression, l’art performance, l’art sonore, l’art vidéo, l’art dans la communauté, le dessin, l’image de synthèse, l’interactivité, la peinture, la photographie, la robotique, la sculpture, ainsi que la didactique et la psychopédagogie. Reflet des mutations du milieu de l’art, les étudiant.e.s sont invités à orienter ces pratiques suivant les problématiques matérielles, plastiques, technologiques, sociopolitiques ou identitaires qui les guident, puis à les inscrire dans divers milieux par des expositions, des stages professionnels ou d’autres formes d’intervention publique. Notre but est de permettre aux étudiant.e.s de développer une pratique autonome et une réflexion critique sur leurs réalisations. Ainsi, l’École des arts visuels et médiatiques accueille annuellement des étudiants.es dans son programme de certificat et de baccalauréat (équivalent du Lycée en Europe et du High School Diploma aux États-Unis), son programme de maîtrise en création et en éducation (Master).

L’esprit collégial et les compétences variées et complémentaires du corps professoral de l’École (artistes de différentes disciplines et approches, pédagogues, didacticien·nes, historiens·es de l’art), des chargé·es de cours et du personnel de soutien technique et de bureau contribuent au dynamisme qui caractérise l’École des arts visuels et médiatiques. Sur le plan technique, l’École dispose d’une impressionnante infrastructure et de nombreux ateliers spécialisés permettant le travail du métal, du bois, de la céramique, de la robotique, du montage vidéo et audio, des techniques d’impression de l’image et de l’objet 3D, du moulage et du façonnage : cette ressource exceptionnelle est reconnue dans tout le Canada. À des fins d’exposition et d’expérimentation, l’École met également à la disposition des étudiantes et étudiants de la maîtrise un espace de galerie interdisciplinaire, le CDEx, qui a pignon sur rue en plein centre-ville de Montréal.

Enfin, mentionnons la création de la Chaire de recherche canadienne UQAM pour le développement de pratiques innovantes en art, culture et mieux-être, dirigée par Mona Trudel, chercheure et pédagogue à L’ÉAVM. Et MÉDIANE. Chaire de recherche du Canada en arts, écotechnologies de pratique et changements climatiques, dirigée par Gisèle Trudel, artiste et professeur à l’ÉAVM.

En conclusion, une école où la recherche-création et la pédagogie témoignent d’une vision actuelle et novatrice de l’art.

Matérialité des engagements
et donner corps à la recherche en art

22-27
05/23

La conjoncture nord-américaine marquée par l’intérêt artistique grandissant pour les pratiques artisanales ou, ce que l’on nomme au Québec, les métiers d’art (le Conseil québécois des métiers d’art du Québec, CMAQ, existe depuis 30 ans), nous permet d’envisager notre apport sous deux angles. Celui de la « Matérialité des engagements » qui se développent dans les milieux des artisans professionnels, des artistes contemporains et des enseignants des arts.  Celui d’une volonté de « Donner corps à la recherche en art », par une rencontre entre recherche et création dans une approche transversale et une ouverture au grand public. Ainsi envisageons-nous cette École d’été Arts and Crafts / Aujourd’hui comme une semaine d’activités exploratoires collectives entre savoir-faire et savoir-être, en dehors de toute hiérarchie et de tout espace normatif.

Ce retour à la matérialité visant l’engagement dans l’apprentissage, par la matière, par le geste et par des cohabitations multiples, nous situe dans une démarche éthique et une responsabilité endossée quant aux questions sociales et politiques actuelles. Ces expérimentations se veulent dans un esprit « d’écologie des pratiques engageantes » afin de proposer des avenues nouvelles et innovatrices dans nos enseignements et de montrer comment la pratique de l’art peut servir de lien entre le geste de création et l’engagement dans l’action.

Trois événements publics ont marqué la semaine :

  1. 1

    GRANDE CONFÉRENCE
    « Matérialité des engagements » le 23 mai à la Cinémathèque québécoise en présence de l’historien de l’art Romain Mathieu, des artistes Wanda Koop et Pierre Dorion, sous la médiation de l’artiste Michèle Magema

  2. 2

    TABLE RONDE
    « Donner corps à la recherche en art » le 24 mai à la Cinémathèque québécoise avec la participation des artiste Loïc Bonche, Cécile Ronc, Faye Mullen, Tucker Kapp, Yanik Potvin et du commissaire et éducateur au Centre PHI, Daniel Fiset, sous la médiation de l’historienne de l’art et commissaire d’exposition 
Anne-Marie Ninacs

  3. 3

    PRÉSENTATION PERFORMATIVE ET SONORE
    à la Fondation Grantham (Saint-Edmond-de-Grantham, région Centre-du-Québec) le 27 mai du groupe de recherche MÉDIANE. Chaire de recherche du Canada en arts, écotechnologies de pratique et changements climatiques par Gisèle Trudel et Stéphane Claude

    Les objectifs de l’École d’été* de l’UQAM à Montréal visent à créer une semaine d’activités exploratoires :

    • Hors cadre académique

    • Non hiérarchiques dans le rapport entre les personnes enseignantes et étudiantes

    • et, d’approche expérimentale

    Nous souhaitons envisager de nouvelles pistes dans nos enseignements respectifs et vouloir travailler dans des avenues nouvelles, voire innovatrices. De plus, le thème de la « matérialité des engagements » et de ses liens avec les questions sociales et politiques actuelles est au cœur de ces espaces de travail que nous nommons « zones d’apprentissage ». À cette étape, nous suggérons des propositions de travail collectif qui sont offertes aux participants et auxquelles tous les collègues professeurs et étudiants des autres écoles d’art peuvent contribuer, mais aussi modifier, bonifier ou transformer. Déjà, les personnes enseignantes et étudiantes ont commencé à planifier des échanges avec les participants des écoles européennes.

    Avec le thème de « donner corps à la recherche », une priorité sera mise sur le recrutement des personnes étudiantes des trois niveaux d’études (baccalauréat [au Canada], licence, maîtrise ou doctorat) et des collègues enseignants qui seront invités à s’engager concrètement à prendre part à l’événement. De plus, la participation aux activités pourra se faire en amont afin de se familiariser sur le plan pédagogique avec les expérimentations qui se dérouleront dans un esprit « d’écologie des pratiques engageantes ». Enfin, il est utile de rappeler que cette École d’été inédite s’inscrit en continuité avec les activités pédagogiques développées dans le cadre des ateliers et séminaires autour du thème des French Theories à Saint-Étienne (2015), Bruxelles (2016), Montréal (2018) et Sousse (2019) et des retombées qu’elles ont eues par la suite sur nos enseignements. Sans oublier les nouvelles amorces de travail de collaboration initiées par les écoles d’art de Porto (2021) et Tétouan (2022).

    * Dans les universités et les écoles d’art au Canada, le terme « école d’été » est employé pour identifier les activités académiques qui se tiennent durant la session d’été, soit de la fin mai à la fin juin.